Les samedis de l'histoire : conférence du 26 février
L'actualité de la recherche, par Thomas TOUINT, Antoine HIBOU-CWANCIG et Évelyne ERNOUL
Conférence de Thomas TOUINT, étudiant en master 2 Histoire et Patrimoine à l'université de Caen Normandie : La vie dans les ruines de Mayenne après la seconde guerre mondiale.
Le 9 juin 1944, Mayenne a subi un bombardement particulièrement meurtrier et destructeur. Deux mois après avoir été bombardée, la ville est libérée par la 90ème division d’infanterie américaine. Ces événements ont plus que marqué l’histoire du conflit à Mayenne. Ils ont laissé d’importantes traces matérielles et immatérielles après-guerre. Quelles sont ces traces matérielles et immatérielles ? Sont-elles encore visibles de nos jours ? Ce sont les questions auxquelles répondra Thomas TOUINT, étudiant en Master Histoire et Patrimoine à l’Université de Caen, lors de la présentation de ses travaux de recherche à l'occasion des samedis de l'histoire.
Conférence de Antoine HIBOU-CWANCIG, paysagiste concepteur et jardinier : Défense et illustration de Lassay. Évolution et transformations des paysages lasséens aux abords du château.
Ce travail de recherche est autant une lecture du paysage qu'une étude approfondie de son histoire ou que la définition des contours d'une pensée paysagère dans le Nord-Mayenne. Ce travail de décryptage du paysage s'appuie à la fois sur l'arpentage du site existant, et à la fois sur l'étude de documents anciens iconographiques, littéraires ou cartographiques tels que des photos, gravures, tableaux, la carte de Jaillot ou les travaux de René Musset. Cette courte intervention propose d’interroger le rapport du château de Lassay à son milieu : le ruisseau, le bourg, la campagne et le parc. Ce dernier aspect, la création du parc paysager, marque un tournant dans l’évolution de ce rapport « mésologique », c’est-à-dire de la relation au milieu. Le parc présente en effet un dialogue nouveau avec le lieu et participe également à la pensée du paysage lasséen dans son ensemble.
Conférence de Evelyne Ernoul, chargée de la commission Histoire et patrimoine au sein de l’association Tourisme en pays de Craon : L'abbaye de La Roë, un phénix de grès rose.
L’abbaye de La Roë défie le temps depuis un millénaire. Créée d’un commun accord par les puissances religieuses et laïques du Moyen Âge, elle rayonna sur une soixante de paroisses du domaine Plantagenêt. En dépit de la concurrence de nombreuses rivales, elle fut portée par l’élan mystique de son fondateur Robert d’Arbrissel et de l’aristocratie locale.
Cheminer dans le sanctuaire permet de s’imprégner du sens de son architecture dépouillée, sa structure monumentale et ornementale exprimant la recherche d’une certaine forme de perfection. Son cartulaire, le plus vieux document conservé aux Archives départementales de la Mayenne, nous fait
découvrir son ascension glorieuse. Mais les tentatives menées aux XVIe et XVIIIe siècles pour maintenir sa renommée, se sont heurtées aux turbulences de l’Histoire.
Le démantèlement de son patrimoine aux heures noires de la Révolution ne l’a pas totalement brisée puisqu’elle revit, depuis une dizaine d’années, grâce aux efforts conjoints de la municipalité et de nouveaux fidèles très impliqués.